LES SYNDROMES MACULAIRES

Définition

La modernisation du traitement de la DMLA par les injections répétées et l’amélioration des traitements des maladies cardio-vasculaires par les anticoagulants ont fait apparaître de nouvelles pathologies que sont les hématomes sous-rétiniens maculaires dont le traitement chirurgical est technique et porteur de complications.
La longue expérience du Docteur J.P. Amar dans la chirurgie maculaire lui a permis de développer une technique personnelle fiable et reproductible, et de devenir ainsi une référence dans ce domaine.

Les syndromes maculaires touchent la macula, petite région d’un à deux millimètres située au centre de la rétine. C’est là qu’il y a la plus grande concentration en cellules visuelles, c’est pourquoi c’est la macula qui permet la vision fine pour lire, écrire ou conduire, le reste de la rétine assurant la vision beaucoup plus floue du champ visuel environnant.
Dans votre maladie, que ce soit à la suite d’une occlusion veineuse, d’un processus inflammatoire, d’une intervention chirurgicale, d’un diabète déséquilibré, d’une adhérence anormale entre l’humeur vitré ou la rétine ou même spontanément dans le cadre des membranes maculaires d’origine encore un peu obscure, un œdème s’est créé au niveau de la macula.
Cet œdème va distendre et interrompre des connections entre les cellules nerveuses. Ainsi bon nombre d’informations visuelles ne seront pas transmises à votre cerveau. Il s’en suivra une baisse progressive de votre acuité visuelle centrale d’autant plus forte que l’oedème sera important.
S’il existe des plis rétiniens entraînés par une adhérence vitréenne, vous pourrez même voir des déformations des lignes droites. Petit à petit les cellules non connectées vont mourir de façon irréversible. Sans intervention, vous avez donc toutes les chances de descendre les marches de l’escalier de la vision sans espoir de revenir en arrière. L’opération vise à arrêter cette chute visuelle voire même à obtenir une petite amélioration.

Traitement

Dans la majorité des cas, votre chirurgien procédera de la façon suivante. Après avoir réalisé une vitrectomie c’est-à-dire l’ablation du corps vitré en le grignotant avec un vitréotome pour le remplacer par un produit de substitution, il va d’abord effectuer l’ablation de la hyaloïde postérieure, l’enveloppe du vitré, souvent adhérente à la rétine.
Il va ensuite enlever la limitante interne de la rétine sur toute la région postérieure ; il s’agit d’une toute petite pellicule de quelques microns d’épaisseur. Cela va permettre non seulement de lutter contre l’œdème et de bloquer le processus de destruction cellulaire et donc d’arrêter la chute visuelle mais aussi de permettre la reconnexion de certaines cellules nerveuses encore vivantes ce qui explique la possibilité d’une récupération visuelle

Conseils pratiques

Vous pourrez enlever le pansement dans la journée dès le lendemain de l’opération. Dès la sortie de la clinique, vous pouvez reprendre une vie normale, mais vous devrez respecter quelques précautions pendant une quinzaine de jours :
• Tout d’abord, n’irritez pas votre œil ; faites attention au shampoing et au savon et n’allez pas à la piscine.
• Deuxièmement, évitez toute source d’infection, évitez de prendre froid et ne côtoyez pas des personnes infectées. Une infection oculaire est quelque chose de grave qui nécessite un traitement d’extrême urgence. Si votre œil devient subitement rouge ou douloureux téléphonez en urgence à votre chirurgien.
Votre vision va s’améliorer progressivement pendant les six mois qui suivent. Si tout marche bien, vous aurez retrouvé dans un mois à peu près la vision que vous aviez la veille de l’opération et cette vision ne devrait plus baisser. L’amélioration visuelle, si elle a lieu, se fera au cours des six mois suivants. N’envisagez donc pas de changer vos lunettes pendant les six premiers mois.
Sachez pour finir que le risque de développer un décollement de rétine, dans les mois ou années qui viennent, est légèrement augmenté et que les malades non opérés précédemment de cataracte peuvent subir une accélération du processus physiologique de développement de la cataracte.

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